michèle zeidler

michèle zeidler

Ecosophie


Les saisons et les fêtes cardinales

LES SAISONS ET LES FETES CARDINALES:

UN LIEN ENTRE L'HOMME, LE CIEL, ET LA TERRE

 

 

 

Maintenant, nul ne peut l'ignorer : c'est la crise ! Et, comme le dit Hubert Reeves, «les difficultés que connaissent la terre et nos sociétés peuvent être une expérience très intéressante, mais le problème est que nous sommes dans l'éprouvette.» Ne sombrons pas dans les élucubrations apocalyptiques, ne dramatisons pas le néant, mais anéantissons le drame.

 

Une crise, du grec «crisos» signifie choix, jugement. Elle est une période de mutation, une ferme intention à adopter un nouveau positionnement afin de participer à ce changement qui s'inscrit dans une dynamique d'évolution.

 

Si l'on accepte l'idée que l'état de la planète est le reflet de l'état intérieur de l'humanité, il s'agit de savoir quel chemin nous choisissons d'emprunter : celui de la maladie ou celui de la guérison ?

 

«Si tu vois arriver la fin des temps, et que tu as une graine dans ta main, plante la.» (Mahomet)

 

Alors, la question à se poser ne serait-elle pas : quelles semences vais-je offrir dans le jardin de la création qui m'a été confié ?

 

Au fur et à mesure où l'humanité a progressé matériellement, sa relation avec la nature s'est dégradée. Elle s'est éloignée des lois universelles qui l'harmonisent et s'est coupée de la sagesse qui les régit. Deux attitudes complémentaires par rapport au monde peuvent être envisagées :

 

            - une approche intérieure consistant à se relier aux courants de vie qui animent l'univers, et à adopter la grande sagesse qui les coordonne ; c'est l'écologie de l'esprit ou écosophie,

            - une approche extérieure, axée sur la volonté de participer à l'émergence d'une société morale, respectant le vivant et le sacré dans la relation : c'est l'écologie du comportement.

 

Nous avons choisi d'emprunter le chemin qui mène à la vie et à la relation avec soi-même, avec la terre et l'humanité, avec le ciel et le monde spirituel. Voici la synthèse de nos recherches et de nos expériences.

 

 

I – L'ÉCOLOGIE MORALE OU L'ÉCOSOPHIE

 

Écosophie, issue du grec oikos (maison, patrimoine) et sophia (sagesse). Littéralement l'écosophie est la sagesse du patrimoine. Nous la définissons comme l'art de se relier à la sagesse universelle qui anime notre terre afin  de participer à la manifestation de ses forces de vie et de croissance.

 

La vie résulte d'échanges de courants d'énergies. Ces échanges, en perpétuelle mutation, s'inscrivent dans une dynamique de croissance, et s'exercent à travers des rythmes. On peut envisager que ceux-ci, obéissant aux lois du vivant, sont générés par une Intelligence Cosmique. Ils se caractérisent par l'alternance de contractions puis d'expansions. En fait, ces phases définissent le mouvement de la respiration, avec ses deux temps d'expiration et d'inspiration.

 

La terre répond à ce processus : chaque année, elle exprime un cycle de vie jalonné par quatre saisons, conséquences de sa révolution autour du soleil. Elles manifestent les variations de lumière et de chaleur tant en quantité qu'en qualité dont bénéficie notre planète. Quatre noeuds de force déclenchent ces variations d'énergie les deux solstices et les deux équinoxes, célébrés par quatre fêtes cardinales.

 

Ainsi, que constatons-nous lorsque nous représentons le cycle annuel de la terre par un cercle ? : un axe vertical reliant les étapes durant lesquelles les variations de lumière et de chaleur sont les plus extrêmes coupe cette courbe en deux phases : 

 

 

            - Une phase d'expansion et de lévité allant de Noël à la Saint Jean : les forces solaires inspirent à tout ce qui vit sur terre le désir de s'en arracher et de s'élever vers le ciel. La plante germe, s'enracine, s'extrait du sol, se couvre de feuilles puis de fleurs. Ici, la terre s'extériorise, elle expire, s'expanse vers le ciel.

            - Une seconde phase de manifestation puis de dépouillement, allant de la Saint Jean à Noël. Les forces solaires décroissent. La plante offre ses fruits, puis libère ses graines et se dépouille. La nature semble mourir, la terre s'intériorise, elle inspire.

 

Les phases d'expansion et de rétraction caractérisent la vie en tout organisme. En effet, la terre possède toutes les caractéristiques d'un être vivant : elle produit du vivant à partir d'elle-même, et toutes les forces qui l'animent convergent vers une même direction supérieure : la croissance et le développement. Cet objectif est l'expression d'une intelligence, d'un esprit, l'âme de la terre.

 

Et comme tout organisme vivant, la terre crée en recevant des forces de vie et en libérant les siennes : elle accueille, reçoit et manifeste les impulsions issues du soleil. Ainsi, l'amour et la sagesse du monde terrestre peuvent s'incarner dans le monde sensible grâce à la synergie de deux volontés : la détermination créatrice du ciel et l'appel à la manifestation de la terre. En effet, lorsqu'elle expire la terre vient unir son âme au ciel. Là, elle bénéficie des forces créatrices du soleil. Puis, lorsqu'elle inspire elle ramène en elle-même cette impulsion, la manifeste, puis en intègre dans ses profondeurs la substance spirituelle.

 

Cette perception de la respiration annuelle de la terre, et des quatre visages qu'elle manifeste durant ce cycle, nous concerne tout particulièrement. En effet, la respiration de la terre, que nous ne pouvons développer ici, accompagne la modification de l'agencement des quatre couches éthériques qui constituent son corps vital. Et comme elle, nous possédons un corps éthérique qui nous relie à tous les courants de vie parcourant l'univers. Comme la terre, dont nous sommes une composante, nous aspirons à créer un lien avec le ciel afin d'en révéler  l'amour et la sagesse.

 

L'être humain bénéficie des mêmes forces de vie que la plante. Mais à sa différence, il dispose de la pensée, et il peut interpréter et conscientiser les perceptions et les sensation issues de son vécu biologique. Ainsi, il peut donner une direction à sa créativité lorsqu'il parcourt, en se reliant à l'esprit qui l'anime, le cycle annuel des quatre saisons.

 

Ce chemin écosophique est un chemin de croissance. Il peut être représenté par une lemniscate.

Cette figure combine les trois mouvements fondamentaux qui existent dans l'univers :

 

 - La ligne droite qui exprime une direction, une projection vers l'infini. Elle peut symboliser la liberté.

 - Le mouvement circulaire limite, donne une forme. Il peut symboliser l'intelligence créatrice.

 - Le mouvement spiralé qui rassemble, relie. Il peut symboliser l'amour. 


 

 

De plus lorsqu'une de ses ailes regarde vers l'extérieur, elle regarde vers l'intérieur après le croisement central des deux boucles. Ainsi, lorsque l'on rentre dans le mouvement de la lemniscate, on vit l'union de l'extérieur et de l'intérieur, du haut et du bas, de la contraction et de l'expansion.

 

 Ici, notre lemniscate figure un processus de croissance se déroulant au cours de la respiration annuelle de la terre. Chacune des quatre saisons débute avec un changement de rapport jour/nuit. Ces quatre noeuds de force qui libèrent des énergies bien spécifiques sont les quatre fêtes cardinales.  

 

 

 

La lemniscate est présente dans toute expression de la vie, aussi bien dans l'intimité de nos cellules que dans l'infini de l'espace.

 L'architecture subtile représentant l'homme en perpétuel devenir s'appuie également sur le  mouvement de la lemniscate.


                                                                                                           

                                                                                                                       

Rappelons qu'elle est constituée par sept chakras majeurs. Ils sont des centres d'énergie qui font le lien entre le monde extérieur et notre intériorité. Ils gèrent notre santé physique, psychique et spirituelle, et la qualité de leur ouverture est le reflet de notre niveau de conscience.

 

 

 

Que pouvons-nous constater ?

 

            - D'une part, les sept chakras, étage par étage, sont reliés par une lemniscate comme l'indique le caducée.

            - D'autre part, ils sont englobés dans une grande lemniscate : on distingue une boucle inférieure constituée par les trois centres du «moi personnel», nourris par les forces terrestres, et une boucle supérieure, formée par les trois chakras du «moi spirituel», nourris de forces cosmiques. A l'intersection des ces deux boucles se situe le chakra du coeur, le centre de la conscience de soi. Il fait l'expérience des deux polarités. Il crée un lien ascendant harmonieux entre notre personnalité et notre nature divine, entre la terre et le ciel. Du reste, cette verticalité est ce qui différencie l'homme de tous les autres êtres vivants : position debout dans sa dimension organique, et droiture morale par sa dimension intérieure.

 

Ainsi la lemniscate figure la parfaite analogie entre la respiration annuelle de la terre et l'architecture subtile de l'être humain, toutes deux s'inscrivant dans une dynamique de croissance et d'évolution. Elle nous semble donc  particulièrement bien adaptée pour guider notre travail de mise en résonance avec les qualités énergétiques animant les quatre saisons. Examinons quelques caractéristiques des quatre étapes de ce parcours initiatique

 

 

Ä A Noël, la terre est au maximum de son inspiration et elle retient son souffle avant d'entamer, dans une prochaine expiration, l'année suivante. Le jour s'allonge. Elle a aspiré son âme dans ses profondeurs, et devient particulièrement réceptive aux forces lunaires. Noël est un temps privilégié pour la naissance : de la mort de la graine va naître le germe. De même, une impulsion nouvelle, née des profondeurs de notre volonté, va chercher à s'incarner et vient toucher notre coeur. C'est cet «enfant-lumière» que nous allons accompagner durant son périple annuel en nous appuyant sur les qualités de vie qui animent les quatre saisons jalonnant la respiration de la terre. Ainsi durant tout l'hiver, nous allons materner cette part solaire encore fragile. Nous serons aidé par les forces de croissance qui gagnent la terre lorsqu'elle amorce son expiration : tandis que la plante s'enracine, notre impulsion de Noël s'incarne. Les phrases-clefs sont :

            - Pour  Noël : «Je ressens la naissance d'une nouvelle impulsion.»

            - Pour l'hiver : «Un chemin d'incarnation.»

 

 

Ä La fête de Pâques et le printemps.

A partir de l'équinoxe du printemps, le jour prend le dessus sur la nuit, la terre amorce la deuxième moitié de sa phase expiratoire et son âme poursuit son expansion vers le ciel auquel elle va s'unir en fin de dilatation. La plante s'extrait du sol et s'offre au soleil. Ce passage des obscures profondeurs à la pleine lumière est célébré à Pâques, la fête de la Résurrection. En analogie, notre pensée unie au coeur saisit notre élan hivernal. Elle l'identifie, précise sa spécificité, lui donne une direction.

Les phrases-clefs sont :

            - Pour la fête de Pâques : «Je reconnais ma richesse.»

            - Pour le printemps : «Un chemin d'aspiration.»

 

 

Ä La fête de la Saint Jean et l'été.

Au solstice d'été, la terre est en apnée expiratoire. Dans cette immobilité, son âme vient s'unir à la lumière des hautes sphères afin d'en révéler, durant l'été, toute la riche sagesse et notre pensée s'universalise. De même, notre impulsion de Noël vient s'unir à la sagesse du cosmos. On ressent un profond appel à révéler le meilleur de soi, à se transcender. Cet élan créateur pourra se manifester durant tout l'été. Tandis que la nature luxuriante offre ses fruits, nous agissons l'objectif inspiré à la Saint Jean

Les phrases-clefs sont :

            - Pour la Saint Jean : «Mon désir s'unit à la sagesse.»

            - Pour l'été : «Un chemin de manifestation.»

 

 

Ä La Saint Michel et l'automne.

Avec l'équinoxe de l'automne, célébrée à la Saint Michel, la nuit prend le dessus sur le jour. La terre va achever sa phase inspiratoire, elle s'intériorise et se dépouille de ses dernières parures. Cette ambiance invite à entrer en soi, à dégager la substance spirituelle des expériences acquises depuis l'engagement de Pâques. Les fruits de cette introspection seront porteurs du germe qui, au prochain Noël, donnera naissance à une nouvelle impulsion.

Les phrases- clefs sont :

            - Pour l'automne : «Un chemin d'intériorisation.»

            - Pour la Saint Michel : «Je suis fidèle à mon engagement.»

 

Pour résumer, la terre est un être vivant dont l'âme entretient avec le ciel une relation d'amour et de sagesse. L'être humain peut se relier constamment à ce dialogue en  s'alignant sur les courants de vie parcourant la terre au cours de sa respiration annuelle. Il peut ainsi bénéficier, outre des forces de croissance biologique, des impulsions spirituelles issues du soleil. Ainsi, il se réapproprie, à dose infinitésimale ce qui préside à l'équilibre de l'univers. Le sens profond de la respiration annuelle de la terre et les quatre fêtes cardinales qui la jalonnent est donc la source de multiples enrichissements. Citons :

            - Retrouver les lois qui animent notre fonctionnement et entretiennent  notre santé sur tous les plans, grâce à une meilleure mise en résonance avec les courants de vie et de lumière traversant l'univers,

            - Acquérir une plus grande maturité et poursuivre notre propre évolution en accord avec les plans divins,

            - Entretenir un dialogue avec la terre et l'intelligence cosmique qui l'anime afin de prendre soin d'elle,

            - Tisser un lien fraternel avec tous les jardiniers de la terre.

  

Pour tout renseignement sur nos ateliers:

 

 

Michéle Zeidler :        michelezeiler@gmail.com

                                   http://michelezeidler.blog4ever.com

                                  0498 120 132

 

(voir les dates conférences dans l'agenda)

 

 


25/07/2011
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